Conduire sous l’influence de stupéfiants expose à des poursuites pénales et administratives pouvant avoir des conséquences graves sur votre vie professionnelle et personnelle. Dans cette situation, faire appel à un avocat expert en droit routier représente un atout majeur pour préserver vos droits, votre permis et éviter des sanctions disproportionnées.
La législation française adopte une approche particulièrement stricte en matière de stupéfiants au volant. Cette infraction est considérée comme un délit, passible de lourdes sanctions pénales et administratives, indépendamment de tout accident ou comportement dangereux. Aucun seuil minimal n’est toléré : la simple présence de substances illicites dans l’organisme suffit à caractériser l’infraction.
Contrairement à la conduite sous emprise d’alcool, la loi (article L235-1 du code de la route) applique une politique de tolérance zéro pour les stupéfiants. Tout résultat positif, même infime, entraîne des poursuites.
Le dépistage peut être effectué de plusieurs manières :
💡 À savoir : Certaines substances restent détectables bien après leur consommation. Le cannabis, par exemple, peut être repéré dans l’organisme plusieurs jours après ingestion, même si l’effet a disparu.
Les peines pour conduite sous stupéfiants sont lourdes, même sans accident :
En cas de récidive, les peines sont encore plus sévères :
En plus des sanctions pénales, une condamnation pour conduite sous stupéfiants entraîne une inscription au casier judiciaire (Bulletin n°2). Cela peut impacter :
Besoin d’aide urgente ?
Il est possible de contester les résultats d’un dépistage de stupéfiants, notamment en identifiant des vices de procédure ou en demandant une contre-expertise.
Les tests salivaires, bien que couramment utilisés, ne sont pas infaillibles. Plusieurs facteurs peuvent fausser les résultats :
Un avocat peut identifier des vices de procédure rendant le test invalide. Parmi les erreurs fréquentes :
Plusieurs démarches peuvent être engagées pour contester un contrôle positif aux stupéfiants. Chacune d’elles doit être effectuée dans le respect des délais légaux :
Vous avez reçu une contravention en plus du délit ? Un avocat peut vous aider à contester la contravention.
Vous avez un doute ?
Faire appel à un avocat expert en droit routier représente un élément clé pour assurer une défense efficace en cas d’accusation de conduite sous stupéfiants.
Un avocat peut vous défendre en cas de sanction disproportionnée. Par exemple :
Un avocat peut plaider pour des peines alternatives, comme :
En cas de récidive, la sanction est lourde. Mais un avocat peut :
Un avocat vous représente devant le tribunal pour :
La conduite sous stupéfiants est sévèrement punie, mais il existe des moyens de défense efficaces.
Si vous êtes confronté à une telle situation, ne restez pas seul :
Oui, sous certaines conditions. Les forces de l’ordre peuvent procéder à un contrôle routier visant à détecter la consommation de produit stupéfiant sur une propriété privée dès lors qu’ils vous ont vu conduire en dehors de cette propriété.
Ainsi, voir les forces de l’ordre au loin et vous réfugier sur un terrain privé dans l’espoir d’éviter un contrôle routier ne vous sauvera pas.
Oui. Le contrôle est légal dès lors qu’il existe des raisons plausibles de soupçonner que vous avez conduit récemment avant le contrôle.
Exemple : Des témoins vous ont vu conduire avant le contrôle et en font état aux forces de police ou de gendarmerie qui décident de vous contrôler ; vous êtes vu par des caméras de sécurité au volant de votre véhicule quelques minutes avant le contrôle routier.
Ainsi, là encore, voir les forces de l’ordre au loin et vous garer sur un le bas-côté dans l’espoir d’éviter un contrôle routier ne vous sauvera pas.
Oui, les forces de l’ordre ont la faculté de réaliser des contrôles routiers préventifs (R233-1 du Code de la route). Tout conducteur d’un véhicule terrestre à moteur doit pouvoir justifier lors d’un contrôle routier de son permis de conduire, du certificat d’immatriculation du véhicule ainsi que de la souscription à une assurance.
Ces contrôles dits préventifs sont donc licites, sous réserve du respect des conditions légales et procédurales prévues par le Code de la route.
Le dépistage stupéfiant lors des contrôles routiers s’est généralisé depuis plusieurs années. Ce dernier consiste à introduire un coton-tige dans la bouche du conducteur afin d’y prélever un échantillon de salive. Cet échantillon sera ensuite analysé en l’introduisant dans le testeur qui changera de couleur en fonction du résultat.
Attention, le dépistage ne doit pas être confondu avec l’analyse stupéfiante. Contrairement à l’analyse (urinaire, salivaire ou sanguine) le dépistage ne permet pas à lui seul d’objectiver une consommation de stupéfiant, il permet uniquement de la supposer.
Ainsi, tout dépistage (premier coton-tige introduit dans la bouche du conducteur) doit nécessaire être suivi d’une analyse (urinaire, salivaire ou sanguine) qui consistera à procéder à un second échantillonnage.
Ce deuxième prélèvement sera envoyé par les forces de police ou de gendarmerie dans un laboratoire qui analysera l’échantillon en question et notifiera ensuite les résultats au conducteur mis en cause.
Lorsque vous faites l’objet d’un contrôle routier, les forces de l’ordre peuvent procéder d’office à un dépistage stupéfiant. Lorsque la vérification stupéfiante sera réalisée (le deuxième coton-tige dans la bouche), il vous sera demandé si vous souhaitez vous réserver la possibilité de demander une contre-expertise. Dans l’affirmative, les forces de l’ordre sont dans l’obligation de faire procéder à une prise de sang.
En conclusion, oui, vous pouvez exiger une prise de sang lors d’un contrôler routier stupéfiant.
Tout dépendra du type de test utilisé par les forces de l’ordre. Certaines marques permettent une détection relativement large des substances (cocaïne, opiacés, amphétamines, méthamphétamines, ecstasy, MDMA et cannabis).
Oui, il est tout à fait possible de contester les résultats d’une vérification stupéfiante.
La contestation consistera notamment à exciper devant le tribunal saisi l’irrégularité de la procédure.
À titre d’exemple :
Oui, toute personne contrôlée positive a le droit de solliciter la contre-expertise du prélèvement biologique réalisé lors du contrôle routier. Cette contre-expertise pourra être demandée dans les cinq jours qui suivront la notification de la première expertise.
Cette nouvelle expertise aura comme objet de confirmer ou d’infirmer la première analyse et ainsi d’obtenir une relaxe devant le tribunal correctionnel.
Attention, vous ne pourrez demander de contre-expertise qu’à la seule et unique condition de vous en être réservé la possibilité au moment du contrôle.
Lisez donc avant de signer !
La durée de détection varie selon la substance : le cannabis peut être détecté jusqu’à plusieurs jours, voire semaines après consommation, tandis que d’autres substances, comme la cocaïne ou les amphétamines, sont détectables de quelques heures à quelques jours.
La présence de produit stupéfiant dépendra également du type de consommation. Plus la consommation est régulière et fréquente, plus elle sera détectable.
Attention, une consommation même lointaine, dès lors qu’elle resterait détectable, serait susceptible de vous être opposée.
En effet, contrairement à l’infraction de conduite sous l’empire d’un état alcoolique qui, par principe, nécessite d’être affectée par l’état d’alcoolémie, l’infraction de conduite en ayant fait usage de produit stupéfiant pourra être caractérisée plusieurs jours après la dernière consommation de toxique.
Dès lors, il n’y a rien d’étonnant à ce que certains consommateurs soient déclarés positif le jeudi après avoir consommé du cannabis le samedi précédent.
Refuser une vérification salivaire constitue une infraction pénale sanctionnée par la suspension ou l’annulation du permis, une amende importante (jusqu’à 4 500 €), et une peine de 2 années d’emprisonnement.
Cependant, si le fait de refuser une vérification salivaire est réprimé (le deuxième coton-tige dans la bouche), l’opposition au dépistage salivaire (le premier coton-tige dans la bouche), elle, n’est en aucun cas sanctionnée par le Code pénal.
La loi pénale étant d’interprétation stricte, vous ne pourrez être poursuivi pour avoir refusé de vous soumettre au premier dépistage.
Les substances telles que le cannabis, la cocaïne, les amphétamines, l’ecstasy et les opiacés sont classées comme stupéfiants. Leur présence dans l’organisme lors de la conduite est strictement interdite.
Oui, il est possible de contester un test positif, notamment en vérifiant les procédures suivies lors du dépistage et en demandant une contre-expertise. Des vices de procédure peuvent parfois entraîner l’annulation des poursuites.
Le refus de se soumettre au dépistage est considéré comme un délit et est passible des mêmes sanctions que la conduite sous l’emprise de stupéfiants, soit jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 € d’amende.
Un avocat expert peut analyser la procédure pour détecter des vices, contester les preuves présentées, et plaider en faveur de peines réduites ou alternatives, contribuant ainsi à protéger vos droits et votre permis de conduire.